Événement Nature Finance : Stockholm+50

Organisé dans le contexte difficile du conflit en Ukraine, de la hausse des prix des denrées alimentaires et du ralentissement de la transition vers les énergies renouvelables, l'événement a reconnu que les pertes naturelles constituent un risque systémique pour la sécurité économique et la stabilité financière.

Les membres et partenaires de la Taskforce - Maria Fernanda Espinosa, Carlos Manuel Rodriguez, Sylvie Lemmet, Deborah Lehr et Vian Sharif- ont prononcé des discours et des interventions. Leurs interventions collectives ont reconnu le fossé financier, soulignant l'urgence et la nécessité de remodeler les marchés existants pour obtenir des résultats positifs et équitables pour la nature.

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Les points saillants des interventions des membres et des partenaires de la Taskforce sont présentés ci-dessous :

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Valoriser la nature

Keynote 52:11 - 1:00:22

Extraits du discours :

"Il est temps de s'assurer que les entreprises, les consommateurs, les représentants du secteur financier et les décideurs politiques reconnaissent et répondent aux risques systémiques associés à la perte de la nature.

Aujourd'hui, nous pouvons apporter notre contribution en définissant une vision, des éléments constitutifs et des actions clés nécessaires au financement d'une économie respectueuse de la nature. Pas une économie virtuelle avec des chiffres sur un écran. Une économie réelle avec des forêts florissantes, des bassins versants vigoureux, des océans et des personnes en bonne santé. La discussion devrait viser à dépasser les diagnostics ou les prévisions pour passer à l'action : que faut-il faire pour développer une économie positive pour la nature, résiliente au changement climatique et juste ? Comment faire en sorte que les communautés autochtones et locales soient pleinement associées aux avantages économiques de la protection de la nature ?

Leurs connaissances et les partenariats menés localement sont essentiels à la mise en œuvre réussie des nouvelles approches visant à évaluer et à mieux gérer les actifs naturels vitaux."

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Comment pouvons-nous modifier les incitations en faveur d'une économie positive pour la nature ?

Intervention du panel 2:51:42 - 2:54:07

Extraits de la réponse à la question " Pouvez-vous nous dire à quoi ressemble le "budget vert" ?

" Lorsqu'on parle de financer la biodiversité, ou le climat d'ailleurs, il s'agit bien de déplacer tout un système.

...En termes de budgétisation verte, c'est quelque chose que la France a commencé à faire avec l'OCDE, et cela consiste à examiner nos finances publiques - notre budget public - et à mettre le ministre des finances au centre... il est très important de "verdir" le ministre des finances lui-même et d'appliquer une méthodologie qui examine chaque dépense avant qu'elle ne soit soumise au parlement et de les évaluer en termes d'impact sur le climat, et sur la biodiversité d'ailleurs.

Nous affinons la méthodologie au fur et à mesure, et nous trouvons cela très intéressant, car c'est le seul moyen d'identifier les dépenses qui ne vont pas dans le bon sens et d'essayer de les réorienter."

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Financer la transition positive vers la nature

Note clé 42:36 - 51:23  

Extraits du discours :

"Si nous voyons ce que le Gabon fait et ce que de nombreux autres pays font, nous avons une histoire positive très convaincante à raconter et nous sommes vraiment en train de relier les points en termes de changement de système.

... Permettez-moi de passer en revue les cinq bonnes choses que nous devons comprendre : premièrement, nous devons passer des incitations négatives et perverses aux incitations positives.  

...La deuxième chose qui a vraiment bien fonctionné, c'est de comprendre que non seulement le marché est défaillant, et il y a une énorme défaillance du marché qui est incapable d'internaliser complètement les bonnes et mauvaises choses que nous faisons avec la nature - mais nous avons aussi une défaillance institutionnelle. ...Nous n'atteindrons jamais nos objectifs de durabilité avec le même cadre institutionnel qui, en premier lieu, a créé le problème que nous devons résoudre aujourd'hui."

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Les arguments économiques en faveur de la protection et de la restauration de la nature

Keynote 29:36 - 41:34

Extraits du discours :

"Il a été estimé qu'environ 44 000 milliards de dollars US - soit à peu près la moitié - de l'économie mondiale dépend fortement ou modérément de la nature ou des services qu'elle fournit. De telles estimations sont utiles pour démontrer l'ampleur de notre dépendance, mais il va sans dire qu'en fin de compte, toute activité économique dépend d'un air pur à respirer, d'une eau propre à boire et d'un climat habitable.

La perte des pollinisateurs pourrait à elle seule entraîner une baisse de la production agricole annuelle de plus de 200 milliards de dollars. Si l'on ajoute le service secondaire que constitue la pollinisation de cultures non alimentaires telles que la luzerne, principal aliment du bétail, l'impact s'élève à plus de 500 milliards de dollars par an...  

Des recherches récentes ont montré que la valeur des forêts, rien que pour leur rôle de piégeage du carbone, dépasse largement les 100 000 milliards de dollars. ...Et pour chaque avantage de la biodiversité que nous pouvons mesurer, il y en a beaucoup d'autres que nous ne pouvons pas mesurer. ". "

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Définir la voie du financement de la régénération de la nature

Intervention du groupe 1:12:19- 1:15:01  

Extraits du discours :

"La technologie d'aujourd'hui signifie que nous pouvons atteindre le type de transparence radicale que nous n'avons jamais été en mesure d'atteindre auparavant. Nous observons des flux sans précédent dans les fonds environnementaux, sociaux et de gouvernance, quelque 53 000 milliards de dollars d'investissements sont réalisés dans lesquels les décisions sont prises en utilisant une sorte de métrique ESG.

Nous voulons passer à 120 000 milliards de dollars de capitaux d'investissement - c'est la nature de l'intégration des marchés de capitaux mondiaux que nous envisageons, et cela est possible grâce à toutes les données dont nous disposons.

...Une fois que nous aurons compris le risque, les entreprises voudront compenser ce risque, l'atténuer ou au moins rendre des comptes à leurs investisseurs qui leur posent des questions sur la façon dont ils investissent leur argent. Ce qui signifie que nous avons une opportunité sans précédent - nous sommes à la naissance d'une nouvelle classe d'actifs sur les marchés de la nature."

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Résumé de l'événement : Financer la transition vers un avenir positif pour la nature - L'engagement des leaders pour la nature

Communiqué de presse publié par Ministère de l'environnement, de l'alimentation et des affaires rurales et The Rt Hon Lord Goldsmith: Les pays appellent à l'action pour financer la restauration de la nature avant la COP15

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