Communiqué de presse : Lancement d'un groupe de travail mondial pour aligner les nouveaux "marchés de la nature" sur les objectifs de développement durable

"Les objectifs liés au climat, à la nature et à l'équité sont intrinsèquement liés, mais nous n'atteignons pas ces trois objectifs", a déclaré Sandrine Dixon-Declève, membre du groupe de travail, coprésidente du Club de Rome et présidente du groupe d'experts de la Commission européenne sur les incidences économiques et sociétales de la recherche et de l'innovation. "Depuis des années, nous demandons une évaluation correcte de la nature et des ressources naturelles dans notre système économique. Les structures du marché sont fondamentalement orientées vers les profits à court terme et les considérations de faible coût par rapport au coût réel. Il est grand temps que nous mettions en place les règles de gouvernance, les critères et les nouveaux mécanismes économiques fondamentaux qui permettent à la fois de préserver et de régénérer la nature pour les générations futures."

Carlos Lopes, membre du groupe de travail, professeur à la Mandela School of Public Governance et président du conseil consultatif de la Fondation africaine pour le climat, a déclaré : "En tant qu'Africain, je suis pleinement conscient du fait que le lien entre la nature et les marchés est un vieux dilemme, responsable de la détérioration de l'environnement du continent tout en produisant des richesses et des opportunités pour d'autres, à travers la dépendance aux matières premières. Dans le cadre de la transition climatique, nous avons la possibilité de faire les choses correctement, en encourageant les biens publics centrés sur la nature et en garantissant le développement durable."

Un livre blanc intitulé "L'avenir des marchés de la nature", publié aujourd'hui, décrit ce phénomène émergent de nouveaux "marchés de la nature" et présente les arguments en faveur d'un programme ambitieux de la Taskforce, comme l'explique son auteur principal, Ralph Chami, conseiller principal au secrétariat de la Taskforce sur les marchés de la nature: "Le groupe de travail est une réponse à l'état désastreux de la nature, à son importance dans la lutte contre le changement climatique, à la plus grande visibilité de notre dépendance économique et sociétale à l'égard des richesses florissantes de la nature, et à la nécessité de protéger et de régénérer la nature de manière à assurer la prospérité des gardiens de la nature - les populations locales et autochtones."

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La direction du groupe de travail réunit une combinaison unique de perspectives et de capacités pour mener à bien sa mission, notamment le chef Almir Narayamoga Surui, leader du peuple Paiter Surui ; Rebeca Grynspan, secrétaire générale de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) ; et Hank Paulson, président du Paulson Institute. La liste complète des membres figure ci-dessous.

Lechef Almir Narayamoga Surui, membre du groupe de travail, chef du peuple Paiter Surui, a déclaré : "Sans la nature, il n'y a pas de vie sur notre planète ni d'économie durable. Nous devons transformer les marchés de la nature pour qu'ils soutiennent une société durable et juste en tandem avec la nature. Il est fondamental que les marchés de la nature renforcent les gardiens de la forêt et soutiennent les populations autochtones de l'Amazonie."

La politique et la coopération internationale joueront un rôle crucial dans la transformation des marchés de la nature, et la Taskforce s'appuiera sur les efforts existants pour recommander les principales mesures à prendre.

Sylvie Lemmet, Ambassadrice pour l'environnement auprès du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a déclaré : "L'extinction rapide et massive des espèces et des écosystèmes menace la durabilité de nos économies et de nos systèmes alimentaires. Les décideurs politiques doivent aider les institutions financières à réévaluer la valeur accordée à la nature et le coût de nos externalités par des règles de marché positives transparentes et équitables. La Taskforce alimentera certainement cette réflexion et soutiendra l'effort mondial."

Lord Zac Goldsmith, ministre du gouvernement britannique pour le Pacifique et l'environnement international, a déclaré : "Outre une décarbonisation rapide, il est urgent de réconcilier l'économie mondiale avec la nature. Je me réjouis donc de travailler avec le groupe de travail sur les marchés de la nature qui, selon nous, peut apporter une contribution précieuse pour faire avancer la transition nécessaire de manière rapide et efficace".

"Le passage à un avenir durable signifie que les marchés doivent prendre en compte de manière adéquate tous les aspects de la nature", a déclaré le Directeur général de l'UICN, Dr Bruno Oberle. "L'UICN soutiendra le groupe de travail dans l'élaboration de principes pour les marchés de la nature, permettant un investissement efficace pour la conservation de la nature à l'échelle mondiale."

Carlos Manuel Rodriguez, membre du groupe de travail et PDG et président du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), a déclaré : "Les conflits entre la nature et les systèmes humains sont de plus en plus graves et complexes. La résolution de ces défis interdépendants nécessitera un programme politique audacieux impliquant chaque pays et chaque secteur économique. Le FEM est impatient de s'engager avec le nouveau groupe de travail pour recommander des mesures clés visant à façonner des marchés de la nature utiles et équitables."

La technologie - parallèlement aux innovations en matière de politique et de marché - façonnera la nouvelle génération de marchés de la nature et peut jouer un rôle essentiel en veillant à ce qu'ils prennent davantage en compte les aspects liés à la nature et à l'équité.

Katrina Donaghy, membre de la Taskforce et PDG de Civic Ledger, a déclaré: "Les technologies émergentes telles que la blockchain peuvent rendre les marchés de la nature plus efficaces en soutenant une transparence totale de l'information, et d'une manière qui est complémentaire aux lois, aux réglementations, aux investissements et aux incitations socio-économiques."

Vian Sharif, membre de la Taskforce et fondateur de NatureAlpha, a déclaré : "En exploitant la puissance du big data, étayée par des perspectives et des capacités diverses, nous pouvons travailler ensemble pour lutter contre le déclin de la biodiversité et l'effondrement des écosystèmes qui menacent actuellement près de la moitié du PIB total de la planète."

Le groupe de travail s'inscrit dans le cadre d'efforts plus vastes visant à faire progresser la transition vers une économie mondiale respectueuse de la nature et sans impact sur l'environnement, et notamment à aligner la finance mondiale sur ces objectifs.

Maria Fernanda Espinosa, membre du groupe de travail, politicienne et diplomate équatorienne, a déclaré : "La nature, la biodiversité et la plupart de ses services se trouvent dans les pays du Sud. Nous devons veiller à ce que les instruments et les mécanismes du marché positif pour la nature garantissent que les bénéfices de sa conservation répondent aux inégalités transversales et soient investis dans le bien-être et les droits des peuples qui sont les gardiens de la nature."

"Jusqu'à ce que la valeur de la nature soit intégrée dans l'ensemble de notre économie, nous devons développer des cadres institutionnels qui dissuadent les dommages causés à la nature, comme le Groupe de travail sur les informations financières relatives à la nature (TNFD), et simultanément canaliser les capitaux vers la restauration de la nature et les solutions climatiques naturelles", a déclaré le Dr Rhian-Mari Thomas, membre du groupe de travail et directrice générale du Green Finance Institute. "Des marchés de la nature ont déjà émergé et ont le potentiel de soutenir les solutions climatiques naturelles. Nous devons maintenant nous assurer que ces marchés aboutissent aux meilleurs résultats en matière d'intégrité pour l'environnement naturel et les communautés qui dépendent de cet environnement, le protègent et le gèrent."

Deborah Lehr, directrice exécutive et vice-présidente de l'Institut Paulson, a déclaré : "La communauté financière mondiale peut et doit jouer un rôle historique en canalisant nos ressources collectives pour construire une économie durable. Pour y parvenir, il faut un système financier conscient de la valeur de la nature et guidé par des règles qui la protègent."

"Le public est de plus en plus conscient de la valeur de la nature dans tout ce que nous consommons, et le secteur financier peut aider à structurer des marchés qui reconnaissent cette réalité émergente", a déclaré Joaquim Levy, membre de la taskforce, directeur de la stratégie économique et des relations avec le marché, Banco Safra S.A. "La taskforce rassemble une diversité de points de vue pour une tâche commune et peut être une force pour le bien."

Le groupe de travail contribuera à des efforts plus larges en cours pour faire en sorte que la nature compte dans la transition vers une économie positive pour la nature et une économie nette zéro, y compris des initiatives au niveau du lien entre la nature et le financement, comme le travail du groupe de travail sur les divulgations financières liées à la nature (TNFD) dans le développement de marchés du carbone axés sur les politiques, en s'appuyant sur les bases posées par le groupe de travail sur la mise à l'échelle des marchés volontaires du carbone, entre autres, et une multitude de développements politiques et réglementaires axés sur le marché.

Le groupe de travail apporte un éclairage complémentaire sur les risques et le potentiel d'une nouvelle génération de marchés de la nature. Son travail permettra de faire connaître les marchés de la nature, de développer des communautés de pratique, des innovations et une feuille de route de recommandations, ainsi que de créer des initiatives exemplaires.

Simon Zadek, co-responsable du secrétariat de la Taskforce sur les marchés de la nature a déclaré : "Les taskforces font la différence lorsqu'elles sont dirigées par des personnes extraordinaires, qu'elles se concentrent de manière stratégique et opportune sur des questions d'importance sociétale, qu'elles dépassent les silos conventionnels de personnes et de perspectives, et qu'elles indiquent finalement des mesures ambitieuses mais pratiques qui peuvent être prises. La Taskforce sur les marchés de la nature est bien placée pour remplir ces conditions de réussite."

"Le rôle de la nature dans nos vies personnelles, économiques et spirituelles a été négligé", a déclaré Nakul Saran, membre du groupe de travail. "Je suis fier de faire partie d'une initiative qui place la nature et l'équité au cœur du dialogue nécessaire à un nouveau modèle économique régénérateur."

En savoir plus sur le groupe de travail sur les marchés de la nature www.naturemarkets.net

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Notes à l'éditeur

Pour plus d'informations, veuillez contacter Ceandra Faria
Tel : +33 6 64 08 55 96 | ceandra.faria@f4b-initiative.net

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Membres du groupe de travail

Chef Almir Narayamoga Surui, chef dupeuplePaiter Surui

André Hoffmann, Président de la Fondation MAVA et Vice-président de RocheHolding

Bruno Oberle, directeur général, Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)

Carlos Lopes, professeur à la Mandela School of Public Governance etprésident duconseil consultatif de la Fondation africaine pour le climat.

Carlos Manuel Rodriguez, PDG et président du Fonds pour l'environnement mondial (FEM)

Henry Paulson, Président, Institut Paulson

Joaquim Levy, directeur de la stratégie économique et des relations avec le marché, Banco Safra S.A.

Kate Hampton, PDG, Fondation Fonds d'investissement pour les enfants

Katrina Donaghy, PDG, Civic Ledger

Maria Fernanda Espinosa, politicienne et diplomate équatorienne

Nakul Saran, entrepreneur, défenseur des droits et océanographe

Rebeca Grynspan, secrétaire générale, Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED)

Rhian-Mari Thomas, PDG, Green Finance Institute

Sandrine Dixon-Declève, co-présidente du Club de Rome et présidente du groupe d'experts de la Commission européenne sur les impacts économiques et sociétaux de la recherche et de l'innovation.

Sylvie Lemmet, Ambassadrice pour l'environnement auprès du Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères

Vian Sharif, PDG, NatureAlpha et responsable du développement durable, FNZ

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À propos de la Taskforce sur les marchés de la nature

Le groupe de travail sur les marchés de la nature a été mis en place pour façonner une nouvelle génération de marchés de la nature ciblés qui produisent des résultats positifs et équitables pour la nature. Pour atteindre cet objectif, le groupe de travail fait avancer les travaux dans six domaines interdépendants : cartographie des approches et des expériences, sensibilisation aux opportunités/risques, développement d'une communauté de praticiens, encouragement de l'innovation, promotion de dispositions de gouvernance favorables et lancement d'initiatives pilotes pour étendre la mise en œuvre des approches recommandées. La Taskforce est une initiative de, et est hébergée par Finance for Biodiversity (F4B), et est soutenue par la Fondation MAVA. www.naturemarkets.net, sur Twitter @TaskforceNM et sur LinkedIn @Taskforce on Nature Markets.

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À propos de Finance for Biodiversity

Le projet "Finance for Biodiversity" (F4B) vise à accroître la matérialité de la biodiversité dans les flux financiers et la prise de décision, et ainsi à mieux aligner la finance mondiale sur la conservation et la restauration de la nature. F4B fait avancer cinq chantiers qui créent et amplifient les signaux de rétroaction qui augmentent la valeur de la biodiversité dans les décisions de financement privées et publiques : efficacité et innovation du marché ; responsabilité liée à la biodiversité ; engagement des citoyens et campagnes publiques ; réponses à la crise COVID-19 ; et marchés de la nature. F4B a été créé avec le soutien de la Fondation MAVA, qui a pour mission de conserver la biodiversité au profit des personnes et de la nature. Pour plus d'informations, visitez www.f4b-initiative.net

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